L'année où j'ai appris l'anglais

Publié le par constance

Sweet sixties


« Yesterday… » Ce terme, emprunté aux Beatles, pourrait être le titre du nouveau roman de Jean-François Duval. Il possède toute la force d’évocation et la simplicité que l’auteur a su donner à son œuvre, L’Année où j’ai appris l’anglais. Il y relate six mois de la vie d’un jeune homme de 18 ans, Chris, parti étudier à Cambridge. Après un grave accident de voiture, il décide de vivre pleinement son semestre à l’étranger. Au hasard des rencontres, Chris fait l’expérience de la diversité, à travers des amitiés insolites (Mike l’Irlandais, guitariste génial, Harry le colosse helvète, Suliman le Saoudien, Sakaï le Japonais carriériste…). Il découvre le désir et l’amour, qu’il croit absolu, en la personne de Maybelene.
Sous la légèreté du propos, l’auteur plonge avec pudeur au plus profond des sentiments, des doutes et des contradictions d’un garçon de 18 ans, qui n’est plus un enfant, mais pas tout à fait un homme. D’une écriture fluide et évocatrice, Duval fait renaître l’époque mythique des sixties. Pour ces jeunes à peine sortis de l’adolescence, 1968 rime avec les Clarks, les 33 tours et les films de Bergman. A mille lieues de la guerre froide et des évènements de mai, leur révolution est celle du rock’n’roll et de la découverte de soi sur fond d’Elvis et des Stones. Cette parenthèse unique, rythmée par la chanson de Bill Haley « Rock around the clock », les marquera à jamais, malgré l’inéluctable fuite du temps. L’auteur livre ici tout en délicatesse un hymne à la jeunesse et un tableau nostalgique des années 60, « le bon vieux temps du rock’n’roll » de Johnny.


L’année où j’ai appris l’anglais
Jean-François Duval
Editions Ramsay

Publié dans littérature

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